
L’Afrique « ne sera pas épargnée » par la « vague de protectionnisme et d’anti-mondialisation » qui touche le monde développé, a mentionné Mme Songwe, citant l’exemple des Etats-Unis qui ont récemment annoncé des augmentations des tarifs sur les importations d’acier et d’aluminium. Alors que le continent africain exporte actuellement 800 millions de dollars d’acier et d’aluminium vers les Etats-Unis.
La Secrétaire exécutive a également noté que les Etats-Unis ont menacé de révoquer les préférences de l’AGOA pour plusieurs pays d’Afrique de l’Est, pour un montant d’environ 450 millions de dollars, si la sous-région ne renonce pas à son plan d’industrialisation qui vise à réduire l’importation de vêtements d’occasion.
La loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, votée et promulguée en mai 2000 par le Congrès américain a pour but de soutenir l’économie des pays africains en leur facilitant l’accès au marché américain s’ils suivent les principes de l’économie libérale. Cette loi accorde aux pays éligibles un accès en franchise de droit de douanes et sans restriction quantitative de leurs produits exportables sur marché américain.
Mme Songwe a réitéré l’appui de la CEA et le soutien nécessaire aux gouvernements africains pour faire de l’AfCFTA une réalité, ajoutant que « c’est la voie à suivre si nous voulons nous industrialiser, diversifier notre économie et créer les emplois nécessaires pour nos jeunes ».
A.Diallo -Rue23