
Lassana Diaby, procureur général près la Cour d’appel de Dakar, est monté au créneau pour rétablir la vérité par rapport à ce qu’il appelle des « propos qu’on lui a prêtés ». En effet c’est un procureur général visiblement blessé dans sa chair, qui a pris la parole hier Mercredi 18 Juillet 2018 lors du 4e jour du procès en appel de Khalifa Sall.
« J’aurai pu répondre directement sur la constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal, n’eût été les attaques malsaines de certains avocats à mon encontre. Il me faut rétablir la vérité » a déclaré Lansana Diaby.
« Ils (les avocats de la défense) peuvent convoquer la presse pour dire ce qu’ils veulent alors que notre devoir de réserve nous interdit de nous épancher dans la presse. Beaucoup de propos ont été dits dans ce procès, j’ai refusé de répondre par respect à la sérénité de l’audience. Mais ce qui est grave, c’est de me fasse dire des choses que je n’ai jamais tenues. Qu’un journaliste interprète mes propos de bonne ou de mauvaise foi », dénonce-t-il.
« Quand il dit que le procureur général dans sa réquisition orale a demandé la liberté de Khalifa Sall et que dans sa réquisition écrite, il a retourné sa veste pour demander le maintien de Khalifa Sall en prison, je suis d’accord. Mais que les avocats entretiennent l’amalgame, parce qu’en tant que professionnels du droit, ils savent bien ce que j’ai dit. Je n’ai jamais demandé la liberté de Khalifa Sall. Ce que j’ai dit c’est que l’arrêt de la CEDEAO a condamné l’Etat du Sénégal. Et que le Sénégal doit respecter l’arrêt de la CEDEAO. Je l’ai dit dans ma réquisition orale et écrite. C’est ça la vérité. Mais on m’a prêté de faux propos, parce que tout simplement un journaliste a interprété ces propos. Mais ce que j’ai dit, les professionnels sérieux du Droit le savent », soutient le procureur général.
A.Ndiaye -Rue23.net